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François Hollande, la stratégie gagnante de la primaire

Si François Hollande décidait de se présenter à l’élection présidentielle, il aurait trois raisons de ne pas se soumettre à la primaire socialiste. C’est pourtant indispensable car il a autant de raisons stratégiques de s’y confronter.

Juridiquement, politiquement et pratiquement, un Président de la République sortant ne saurait se soumettre à des primaires.

Juridiquement, les primaires ont déjà eu lieu : la majorité actuelle a choisi son candidat en 2011 et le peuple a choisi son Président en 2012. Investi, il se plaçait de facto à la tête du Parti socialiste et des partis qui ont participé aux primaires citoyennes. Élu, il s’est élevé au-dessus de la mêlée politique, en demeurant soutenu par cette majorité, qui l’a fait candidat, puis Président.

Une session ordinairement extraordinaire

Les rentrées se suivent, mais ne se ressemblent pas.

La rentrée engrange généralement excitation et agitation. Rentrée des classes : excitation des élèves, agitation des enseignants. Rentrée sociale : excitation des salariés, agitation des syndicats. Rentrée politique : excitation des élus, agitation des journalistes.

Rentrée parlementaire : excitation des députés et sénateurs, agitation des collaborateurs et conseillers ? Habituellement, oui. Cette année, non.

La rentrée parlementaire 2016 a lieu le 27 septembre, de façon anticipée, en raison de la convocation d’une session (ordinairement) extraordinaire.

Extraordinaire puisque la session ordinaire commence début octobre pour se terminer fin juin, depuis la révision constitutionnelle de 1995 qui a introduit la session unique. Le Parlement n’est en session que neuf mois sur douze… ordinairement ! Car des sessions extraordinaires peuvent être convoquées à tout moment pendant les mois d’été, par le Président de la République, à l’initiative du Premier ministre ou de celle de la majorité des députés (et non des sénateurs, qui ne disposent d’aucun droit d’initiative en cette matière).

Mais ordinairement extraordinaire, car depuis plus de quinze ans, il y a eu systématiquement une session extraordinaire, voire deux : en juillet et en septembre. Il faut remonter à 2006, pour n’en avoir qu’une seule et à 2000 pour retrouver une session qui commence effectivement en octobre 2000 pour se terminer effectivement en juin 2001.

Bonjour tout le monde !

Si nul n’est censé ignorer la loi, encore faut-il que tous puisse la comprendre !

Telle est la devise de ce nouveau site, encore en construction.
Son inauguration officielle aura lieu le 4 octobre, date chère aux constitutionnalistes !

Mais vous pouvez d’ores et déjà commencer à le parcourir, en découvrant la version interactive de la Constitution de la Vème République. Sont également publiés les tribunes, éditos et libres propos que Jean-Philippe Derosier a fait paraître dans la presse généraliste ou spécialisée, parfois en collaboration avec d’autres auteurs.

Un régime qui renforce l’État de droit et la démocratie

Titre original : État d’urgence et démocratie

Non, l’état d’urgence n’est contraire ni à l’État de droit ni à la démocratie. C’est précisément la raison pour laquelle il doit être inscrit dans la Constitution.

L’état d’urgence, décrété le 14 novembre 2015 et actuellement prorogé jusqu’au 26 février, est un régime provisoire et dérogatoire. Cela signifie qu’il n’a pas vocation à durer et qu’il déroge au droit commun, pour des raisons dûment identifiées. Ces dernières résultent aujourd’hui de la loi de 1955, laquelle prévoit également les mesures exceptionnelles qui peuvent être prises pendant la période d’application de l’état d’urgence.
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